L'Europe a trois têtes, et sans doute au moins une de trop. Le citoyen européen un peu au courant était convaincu que la nouvelle présidence de l'Europe élue pour 2 ans et demi se substituerait à la présidence tournante de six mois. Mais il n'en a rien été, sans qu'on en ait d'explications. Il s'agissait justement de garantir une continuité autant qu'une meilleure représentation, mais aussi d'éviter des coûts et des déplacements liés à cette présidence tournante, le sommets étant organisés dans le pays de celle-ci. Il faudrait un peu de courage aux hommes politiques pour y mettre fin, car le plus naturel dans le déroulement des choses, c'est hélas le statu quo. On aurait aimé que le président espagnol -homme plutôt éclairé- donne l'exemple au lieu de croire qu'il allait rebondir, grâce à cette présidence de 6 mois, dans sa situation intérieure qui n'est pas très bonne. Non, mais il faudra bien que les européens se décident à n'avoir qu'une seul tête et que le président de la commission intervienne comme premier ministre.
