Un ex-premier ministre est chargé par le président de jouer les ambassadeurs de la langue française pour s'assurer que dans les organisations internationales on utilise le français conformément à leur charte respective. S'assurer, c'est vite fait, on sait que non et de moins en moins. Bon l'ex-premier peut toujours faire ça, mais pourquoi ne pas considérer l'une des raisons de cet effacement du français. Par exemple des règles d'orthographe souvent imbéciles, en tout cas plus du tout d'actualité. D'ailleurs ce ne serait pas un drame d'agir, plusieurs langues européennes ont bougé comme le portugais, en fait sous la pression de nations non européennes. Pour le dire tout net, il faudrait autoriser: vous faisez, en place de vous faites, écrire vieu et temp et corp au singulier, harmoniser toutes les conjugaisons, mettre toujours un s à la deuxième personne de l'impératif, et surtout un s partout au pluriel etc. Bien entendu laisser ceux qui veulent maintenir tout en l'état, le faire. Il faut de plus vivifier le français de l'intérieur -lui laisser toute liberté à l'invention et au néologisme pour lui redonner une attraction internationale trop souvent contrariée par son inactualité. Or les gens de la Terre vivent le temps présent et non le 18e florissant de France. Faudra-t-il pour cela en arriver à réclamer la fermeture de l'académie française, institution désuète, même si elle continue d'impressionner le chef de gare comme disait Monnet, peintre aimé?