L'accroissement considérable du nombre de gardes à vue en France et surtout les conditions de ces gardes à vue sont révoltantes. Ce qui est désespérant, c'est que toutes les protestations, dénonciations et tentatives de lutter contre cet état de fait n'ont abouti à rien. Espérons que la dernière décision du Conseil Constitutionnel changera quelque chose. Il donne une petite année au gouvernement pour modifier la loi. Hélas la situation va donc perdurer pendant des mois encore!
La question qu'on peut se poser est de savoir pourquoi la présence dès la première heure de l'avocat n'a pas été introduite depuis longtemps par les gouvernements antérieurs?
Dans la loi de 1993, mise en cause par ce Conseil, l'introduction d'une mini-intervention de l'avocat avait été considérée comme un progrès.
En fait il reste de vielles traces d'acceptation de la répression -le « trou » du vieux service militaire-, même s'il y a aussi une exigence nouvelle qui fait désormais apparaître comme normal et nécessaire qu'un avocat intervienne tout le long de la procédure policière et judiciaire.