Le blog de jean pierre ceton

Ainsi la France est mal notée au classement PISA, avec cependant de meilleurs résultats que ceux attendus ou pré-annoncés la veille, ce que semblent regretter presse et experts.

En effet elle se trouve dans la bonne moyenne de l'OCDE, plutôt devant les USA, avec même une remontée depuis 2003 de la compréhension de l'écrit.

En fait, l'école française qui n'a guère changé depuis le milieu du siècle dernier, donne un enseignement tourné contre les cultures populaires les plus récentes, celles des réseaux sociaux, du numérique, des jeux. Il n'est donc pas étonnant que soient à la traîne deux tiers des élèves. Justement les pays en tête, Shanghai, Singapour, Corée du sud sont des pays très connectés.

D'ailleurs l'un des critères d’inégalités sociales, au regard de la réussite scolaire, c'est la faible ou forte présence de la télévision. Un autre dont personne ne parle se situe entre enfants d’enseignants et enfants de parents qui ne le sont pas, car les enseignants savent transmettre ce qu'il faut pour y arriver, à l'école !

Il ne faut pas refonder l'école, comme dit le ministre, ce qui serait revenir au début du siècle dernier, il faut l'inventer !

A chaque fois qu'une info est « travaillée » à la journée par les medias, des images sont diffusées en boucle à l’arrière-plan pour illustrer le sujet.

Ainsi ces jours-ci, c'étaient les images de l’entrée, dans la station BFM TV, du tireur de la Défense et de Libération (où en revanche il n'y avait pas de camera de surveillance) montrant une personne âgée qui remontait un escalier à l'aide d'une canne sans d'abord porter attention à l'homme équipée d'un fusil dit à pompe (ou fusil de chasse à canon scié?) et qui finalement se retourne pour observer l'étrangeté du visiteur.

Cette image reproduite autant de fois qu'il a été question de ce petit fait diver, répétée à la durée des multiples commentaires s'y rapportant, donne une impression de grande pauvreté de l'image.
En outre l'information donnée était en général insignifiante, le plus souvent par d'anciens titulaires de poste convoqués à la sauvette.

Le tout pour traiter d'une événement qui relève en l'occurrence d'une démarche d'un individu au mental faible !

Un français pris en otage, un autre libéré, on se réjouit de cette dernière info, mais est-ce bien nécessaire que le ministre des Affaires étrangères se rende aussitôt sur place pour accueillir l'otage libéré et/ou que le président aille à l'aéroport etc. N'y a-t-il pas sur place des personnels d'ambassade et des fonctionnaires du Ministère pour ça ?

Outre le cirque coûteux en carbone que ça engendre, c'est toute une publicité médiatique commémorative qui d'une certaine façon renforce les preneurs d'otage en donnant de l'importance à l’affaire et à eux-mêmes, les incitant à recommencer ?

En outre le cérémonial frise le ridicule à force de répétitions !

Donc, selon Edwy Plenel, président de Mediapart, le danger ce n'est pas l’extrême droite, c'est Manual Walls le ministre de l’intérieur du gouvernement socialiste qui prone des mesures fermes sur l'immigration. L'ex-trotskiste Plenel sait bien, ou il ne veut plus le savoir, qu'il est là dans la ligne des idéologues communistes de toujours, les bolcheviques pour qui l’ennemi c'était les sociaux-démocrates, tout comme en Allemagne des années 1930 (et en Espagne aussi) le parti communiste se bagarrait contre les socialistes. De même, au Chili des années 1970, le parti gauchiste luttait contre le socialiste au pouvoir qui avait pourtant à se protéger d'un ennemi autrement plus redoutable. Et l'on sait ce que cela a donné !

Attention, ne pas se tromper d'ennemi : sans doute que Walls est le paravent contre l’extrême droite, bien entendu avec la ministre de la justice, Christiane Taubira.

Ce qui est intéressant dans la tribune du journaliste Harry Roselmack, c'est qu'il dise qu'il ne se voit pas noir. « Je suis d'abord un homme, un fils, un frère, un mari et un père, un citoyen, un journaliste, un passionné... »

Reprenant sa phrase et la poursuivant, je pourrais dire que je me sens aussi parisien, ami, cousin, voisin, promeneur, voyageur, amoureux, écrivain etc. Mais que je ne me sens pas blanc, pas spécialement.

Néanmoins Le Monde, honte à ce journal, n'a pas titré « Je ne me vois pas Noir » mais a choisi ce titre hélas accrocheur "La France raciste est de retour" !

Ce qui est pourtant vraisemblablement faux. Il reste des traces -qui peuvent réapparaître à toute occasion, d'un vieux fond de racisme dont la violence a marqué une grande partie du XXe siècle et en fait toute l’histoire ancienne.

Un racisme -ayant tendance heureusement à s'évacuer peu à peu, qui se détecte facilement dans le langage des vieux discours que rapportent les « vieux » livres.